Textes extraits de
'''Sudrat La ferme ensevelie''
de
Jean-Michel Linfort
L'histoire illisible des campagnes est devenue cette volupté obscure d'un monde foudroyé
Les jours de pluie, tant de teintes éveillées ne s'exilent plus que dans le désenchantement des topographies familières et la gravité des parages, là où les verts silencieux sont , en ce jour d'aurore, tombés , à jamais du ciel.
Aux limites contigües de la vanités des champs, vont les jours de terre et de glaise dans le déni engendré du temps
Reste la moirure de ces champs dont la gloire agreste s'immerge dans le flux invisible d'une terre en déroute.
Dans la clarté obscure de son ressentiment et la courbure disloquée dessin épave, l'épiphanie de l'oubli monte comme une nostalgie désespérée
L'avenir est vide dans ce grand écartèlement de la nature baignée de patience rurale mise en croix
La vieille grange sous la quelle croula l'immensité des récoltes prodigues n'est plus qu'un foyer éteint s'allumant seulement à l'instant où l'astre du jour la visite encore.
bonheur de jadis, détresse d'aujourd'hui
Ma ferme des origines, qui vit se dérouler tant d'herbe heureuse, n'est plus que cette terre rompue mise à bas près des orties
L'herbe partout, l'herbe de ses pierres, c'est sa manière à la grande ruine de porter ses cheveux blancs