Goupil est-il coupable?
Un de nos chers édiles de surcroît chasseur m’a vertement tancé d’avoir eu une pensée émue pour ce pauvre Goupil que j’ai photographié s’étranglant et agonisant dans un collet d’acier au bord d’un chemin au vallon de Vallauré,  vision effarante  pour ma petite fille qui avait alors 10 ans 

Il m’a rappelé rapidement et en vrac tous les fautes de Goupil se reproduisant si vite que sans ces braves chasseurs il envahirait nos jardins, transmetteur de rage et d’autres terribles maladies, voleur de poules, détrousseur des portées de perdreaux et de lapins privant ainsi les chasseurs de leur gibier favoris.

Toutes ces fautes qui le classent nuisible autorisant toute l’année sa traque par tous les moyens, comme pour les blaireaux et autres prédateurs concurrents.

Impressionné par ce terrible bilan j’ai fait quelques recherches et j’ai trouvé 2 articles dans les journaux La Croix et l’humanité qui ne sont pas des journaux à priori « écolos ».

Il apparaît que la rage a disparue depuis 1998 de France 

Il apparaît  aussi que les prélèvements importants exercés  par les chasseurs ne réduisent pas sa population et auraient même tendance à l’augmenter car le renard adapte ses portées pour maintenir leur nombre proportionnellement au gibier disponible.
 Les animaux se régulent tous seul. 
Il n’y jamais plus de renards que de lapins.

Et si le renard prolifère c’est qu’il a à sa disposition une  population encore plus prolifique de campagnols à tel point que le ministère de l’agriculture préconise de protéger le renard comme régulateur naturel.


Mais la faute impardonnable de Goupil, et qui est réelle celle-là, c' est de prélever son quota de ces belles poules faisannes  incapables de voler bien loin et que les chasseurs pour leur plaisir du dimanche lâchent dans la nature sous son nez.

Et oui les animaux vivent à nos cotés et peuvent être des concurrents. 
Devrons nous éliminer pour cela tout ce qui nous gène.
La crise que nous vivons ne nous a t’elle rien appris sur nos  responsabilités et qu’on ne peut pas modeler le monde à l’aulne de nos petits plaisirs.

Et si malgré tout il s’avérait indispensable de réguler ce que nous dérégulons cela pourrait se faire d’une façon moins barbare comme cela se fait pour les blaireaux que l’on fait dévorer par les chiens dans leur tanières.


Michel Lacanaud

Ci dessous les 2 articles


La Croix colloque national sur le renard des 12 et 13 Mai propos de François Moutou vétérinaire 


Article de l’humanité du 22 Mai 2017
ARTICLE
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