Photographies réalisées en Juillet 2015
En réalisant ces photographies le souvenir a surgi d’un été de vacances où j’ai travaillé en ces lieus.
C'était en 1965, tout juste 50 ans.
C'était en 1965, tout juste 50 ans.
J’étais alors chargé, si je puis dire, de mettre de la colle sur les rabats des cartons contenants des paquets de riz de Camargue, puis de les envoyer sous une presse.
Pour me donner l’illusion de n’être pas esclave, je prenais le temps de fumer une cigarette laissant s’accumuler sur le tapis les cartons puis je rattrapais mon retard sous les reproches du contre-maître qui appréciait peu cette tentative illusoire d’émancipation que ne pouvaient se permettre mes éphémères compagnons d’infortune en principe attachés à vie à ces machines.
Pour me donner l’illusion de n’être pas esclave, je prenais le temps de fumer une cigarette laissant s’accumuler sur le tapis les cartons puis je rattrapais mon retard sous les reproches du contre-maître qui appréciait peu cette tentative illusoire d’émancipation que ne pouvaient se permettre mes éphémères compagnons d’infortune en principe attachés à vie à ces machines.
L’ancienne rizerie de Camargue
Maison de la vie associative Arles
Août 2016
Ces immenses hangars abandonnés témoignent du passé industriel d’Arles et offrent aujourd’hui les immenses surfaces de leur murs aux ‘’Graffs’’ et ‘’Tags’’
qui ornent et redonnent vie à ces lieux déshumanisés
en détournant cette froide et étrange architecture de fer
et de béton de son usage initial.
Le passé et le présent tourné vers l’image et le Numérique d’Arles,
s’y retrouvent donc étrangement associés.
Michel Lacanaud